Mieux vaut mourir jeune en ayant vécu intensément que vieux au terme d’une longue vie d’errance et d’ennui.
Into the Black / Neil Young, Chromatics.
It’s better to burn out than to fade away It’s better to burn out than it is to rust
Où l’on peut constater que les pragmatiques Anglais ont tout compris. Ils savent faire court, eux ! 😀
Par contre leur langue possède un peu moins de nuances et de finesse que celle des Français. Une bien juste revanche. 🙂
– « Est-ce vrai que c’est parce qu’on m’a élevé comme un petit prince que je ne deviendrai jamais un grand roi ? »
– « C’est bien possible mon enfant… Dis-toi alors, tout simplement, que tel n’est peut-être pas ton destin. »
– « Alors je voudrais bien être un prince charmant ! »
– « Tu apprendras bien vite, cher enfant, que dans la vie on ne fait pas toujours ce que l’on veut. Mais ce que l’on peut. Du mieux qu’on le peut. C’est déjà beaucoup. Et puis tu sais, j’ai connu bien des jeunes femmes qui ont passé leur vie à attendre leur prince charmant sans que, la vieillesse venue, il ne leur soit jamais apparu (sauf en rêve). Elles ont pourtant fait tout ce qu’elles ont pu. Peut-être en ont-elles trop attendu. Ou bien le destin ne l’a pas voulu. »
– « Mais alors, on ne peut donc rien faire contre le destin ? »
– « Si, mon petit : prendre sa vie en main. Il me semble bien que ce soit le meilleur moyen d’envisager de meilleurs lendemains. Et de faire un joli pied de nez au destin ! »
C’est l’âge où le corps commence à montrer quelques signes d’usure ; précurseurs sans doute d’une vieillesse qui se rapproche, insidieusement. L’heure des bilans. Le moment où le soleil commence, tout doucement, et tranquillement, à vouloir rejoindre l’horizon – encore lointain, pourtant. Mais c’est aussi l’âge où le désir, de vivre et d’aimer, est à son apogée. Alors, profitons-en !
<< Il n’y a pas d’amour (Pas vraiment, pas assez) Nous vivons sans secours, Nous mourons délaissés. L’appel à la pitié Résonne dans le vide, Nos corps sont estropiés Mais nos chairs sont avides. Disparues les promesses D’un corps adolescent, Nous entrons en vieillesse Où rien ne nous attend Que la mémoire vaine De nos jours disparus, Un soubresaut de haine Et le désespoir nu. >>
Michel Houellebecq – La Possibilité d’une île.
[Je sais : c’est pas très gai,
Et oui ça se discute !
C’est juste un coup de blues, précédant la culbute.
Ça ira mieux en mai ! ] 😀