Archives de Tag: Ressentir

Roman

C’est une voix que j’entends.
Une présence que je sens.
Une émotion que je ressens.
Une fin que je pressens,
Et me surprend.

Une belle histoire / Michel Fugain.

2 Commentaires

Classé dans R

Neige

Quelle ne fut pas ma surprise ce matin, lorsqu’en ouvrant mes volets, je découvris, sur les toitures et les trottoirs, une fine couche de neige ! Car je n’avais ni vu ni entendu les prévisions météorologiques de la veille. Sans doute erronées, comme on me le confirma plus tard dans la journée.

La première image qui me vint instantanément à l’esprit fut celle d’un gâteau saupoudré de sucre glace. Ne me demandez pas pourquoi. Probablement parce que suis gourmand. A l’étonnement succéda le contentement. Car j’aime la neige. Elle est pour moi un cadeau du ciel. Comme, encore enfant, je croyais que l’étaient mes cadeaux de Noël, dans leurs écrins chamarrés.

C’est sans doute pourquoi revinrent à ma mémoire divers souvenirs d’hivers enneigés, datant de mon d’enfance : boules et bonhommes de neige bien sûr, glissades en tous genres sur des luges de fortune, bonnets et gants de laine tout mouillés, parties de hockey sur glace improvisées, en compagnie de mon voisin, dans l’allée bordant la maison de ses parents. Et la douce chaleur du foyer succédant à la fraîcheur de l’extérieur.

Ma journée commençait bien. Les désagréments et les rabat-joie, on verrait ça plus tard. Pour l’instant, je ressentais seulement l’impérieux besoin de partager ce petit moment de bonheur avec quelqu’un. Et comme je n’avais personne sous la main, je me mis tout simplement à écrire. Ce que vous êtes en train de lire.

1 commentaire

Classé dans N

Bague

A NP.

Lors d’un court séjour, dans une petite ville située non loin de la mer, je m’étais offert une petite bague de peu de valeur, trouvée par hasard sur l’étal d’un marché de rue. Sur l’anneau de ce colifichet – tout à fait ordinaire et  très peu onéreux –  était fixé un « smiley » verni légèrement convexe, représentant en quelques traits noirs, un visage souriant sur un fond dont la couleur et le brillant rappelaient ceux de la nacre. C’est d’ailleurs cet aspect qui me poussa à franchir le pas. J’étais accompagné, lors de cet achat, d’une assez jolie jeune femme, qu’apparemment je ne laissais pas indifférente. La  réciproque étant également vraie. Nous avions un point commun :  le goût et l’envie de rire. Ce dont nous ne nous privions pas lorsque nous étions de sortie ensemble !

Quelque temps après – à force de se coincer dans la poche étroite de mon jean, lorsque j’y glissais la main – le « smiley », très mal soudé sur l’anneau de piètre qualité, est tombé. Je croyais l’avoir perdu et me sentais assez contrarié, car je ressentais une sorte d’affection pour ce tout petit objet. L’ayant vainement cherché, et le croyant définitivement perdu,  je finis néanmoins par le retrouver par hasard.  Je ne sais plus où ni comment.

Mais je compris par la suite que l’intérêt et que je portais à cet objet, ainsi que l’attraction qu’il suscitait en moi,  ne venait pas du bijou en soi, mais plutôt de la personne qui m’accompagnait. Preuve en est que, n’ayant jamais pu recoller le « smiley »,  je gardais cependant l’anneau à mon doigt, qui (coïncidence troublante) se trouvait être mon annulaire. Devais-je voir dans tout cela un symbole favorable ou un funeste présage ? Un bijou brisé ou bien un lien sacré ?  Cela, l’histoire ne le dit pas.

A vous (et moi) d’en inventer la suite…

Poster un commentaire

Classé dans B