Les hommes viennent de Mars (en trimbalant leur testostérone).
Les femmes viennent de Vénus (en portant leur œstrogène et leur progestérone).* Deux nuances de Gray.**
* C’est pas juste, elles sont plus chargées. ** Au cas où, je précise que Paul Gray est l’auteur de ce best-seller interplanétaire (l’adjectif est tout à fait approprié en l’occurrence).
😀
Je n’en suis pas trop mécontent de celle-là. Écoutons un peu de musique pour fêter ça.
Venus / Shocking Blue.
Ce n’était pas encore tout à fait au point au niveau du playback. Il y a eu beaucoup de progrès faits en ce domaine, depuis. Grâce à la science et au sens du spectacle.
Lors d’un court séjour, dans une petite ville située non loin de la mer, je m’étais offert une petite bague de peu de valeur, trouvée par hasard sur l’étal d’un marché de rue. Sur l’anneau de ce colifichet – tout à fait ordinaire et très peu onéreux – était fixé un « smiley » verni légèrement convexe, représentant en quelques traits noirs, un visage souriant sur un fond dont la couleur et le brillant rappelaient ceux de la nacre. C’est d’ailleurs cet aspect qui me poussa à franchir le pas. J’étais accompagné, lors de cet achat, d’une assez jolie jeune femme, qu’apparemment je ne laissais pas indifférente. La réciproque étant également vraie. Nous avions un point commun : le goût et l’envie de rire. Ce dont nous ne nous privions pas lorsque nous étions de sortie ensemble !
Quelque temps après – à force de se coincer dans la poche étroite de mon jean, lorsque j’y glissais la main – le « smiley », très mal soudé sur l’anneau de piètre qualité, est tombé. Je croyais l’avoir perdu et me sentais assez contrarié, car je ressentais une sorte d’affection pour ce tout petit objet. L’ayant vainement cherché, et le croyant définitivement perdu, je finis néanmoins par le retrouver par hasard. Je ne sais plus où ni comment.
Mais je compris par la suite que l’intérêt et que je portais à cet objet, ainsi que l’attraction qu’il suscitait en moi, ne venait pas du bijou en soi, mais plutôt de la personne qui m’accompagnait. Preuve en est que, n’ayant jamais pu recoller le « smiley », je gardais cependant l’anneau à mon doigt, qui (coïncidence troublante) se trouvait être mon annulaire. Devais-je voir dans tout cela un symbole favorable ou un funeste présage ? Un bijou brisé ou bien un lien sacré ? Cela, l’histoire ne le dit pas.
Elle peut être un puissant appui. Elle peut être aussi un poids très lourd à porter. Et il faut parfois pouvoir ou savoir la supporter (dans tous les sens du terme, français et anglais).
La vapeur d’alcool qui s’échappe des fûts au cours du processus de maturation du Cognac (des alcools fermentés en général, je crois) porte un très joli nom ; on l’appelle la part des anges. Si j’ajoute à ce fait une séquence photographique de Duane Michals intitulée L’ange déchu (The Fallen Angel), j’en arrive à la conclusion que les anges ont une vie plutôt dissolue ! Pas facile de se contenter de l’azur éthéré et de la pureté. C’est peut-être cela qui nous plaît et nous rassure tant chez les anges : leur côté éminemment humain. Et ce n’est pas l’ange Gabriel qui me contredira ! 😀