Perdre un enfant. Que peut-il y avoir de plus horrible et terrible ici-bas ? Larmes aux yeux. Les papas pleurent aussi.
Maman talent. Moment troublant. Gros frisson.
Oui, je sais, c’est pas très gai. Mais c’est la vie qui veut ça. Pas moi.
Vous avez du mal à dormir ? Fermez les yeux, et ne pensez plus qu’à une chose : sourire. Vous devriez alors avoir un peu plus de facilité à vous endormir.
-_-
Si ça ne fonctionne pas, vous aurez quand même essayé. Et un sourire ce n’est jamais perdu.
Autre solution : la respiration. Ample, profonde et abdominale. Du ventre jusqu’aux clavicules. Si ça ne marche toujours pas, au moins ça vous détendra.
Dans le genre délétère, il y a le somnifère.
Ou bien, ultime recours : l’adagio pour cordes de Samuel Barber, que voici :
Ne me remerciez pas. J’ai fait ce que j’ai pu. Mais je ne garantis pas le résultat…
<< Aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs ».
Extrapolons (d’une certaine façon) ce proverbe ensemble, si vous le voulez bien. Si l’on s’en va la brouter, le risque potentiel est alors de devenir un mouton. Or le mouton se fond dans la masse du troupeau. Et perd ainsi toute véritable identité. Mais, surtout, il se retrouve sans cesse sous la garde d’un chien. Et perd ainsi sa liberté.
Mais ceci n’est qu’une image. Et les images sont souvent trompeuses.
Lors d’un court séjour, dans une petite ville située non loin de la mer, je m’étais offert une petite bague de peu de valeur, trouvée par hasard sur l’étal d’un marché de rue. Sur l’anneau de ce colifichet – tout à fait ordinaire et très peu onéreux – était fixé un « smiley » verni légèrement convexe, représentant en quelques traits noirs, un visage souriant sur un fond dont la couleur et le brillant rappelaient ceux de la nacre. C’est d’ailleurs cet aspect qui me poussa à franchir le pas. J’étais accompagné, lors de cet achat, d’une assez jolie jeune femme, qu’apparemment je ne laissais pas indifférente. La réciproque étant également vraie. Nous avions un point commun : le goût et l’envie de rire. Ce dont nous ne nous privions pas lorsque nous étions de sortie ensemble !
Quelque temps après – à force de se coincer dans la poche étroite de mon jean, lorsque j’y glissais la main – le « smiley », très mal soudé sur l’anneau de piètre qualité, est tombé. Je croyais l’avoir perdu et me sentais assez contrarié, car je ressentais une sorte d’affection pour ce tout petit objet. L’ayant vainement cherché, et le croyant définitivement perdu, je finis néanmoins par le retrouver par hasard. Je ne sais plus où ni comment.
Mais je compris par la suite que l’intérêt et que je portais à cet objet, ainsi que l’attraction qu’il suscitait en moi, ne venait pas du bijou en soi, mais plutôt de la personne qui m’accompagnait. Preuve en est que, n’ayant jamais pu recoller le « smiley », je gardais cependant l’anneau à mon doigt, qui (coïncidence troublante) se trouvait être mon annulaire. Devais-je voir dans tout cela un symbole favorable ou un funeste présage ? Un bijou brisé ou bien un lien sacré ? Cela, l’histoire ne le dit pas.