Lorsque cet air rêveur envahit ton visage, que ton regard tourne au vague, et tes yeux se perdent dans l’immensité de l’inconnu, à quoi, à qui penses-tu ? Mystère. Ce genre de mystère qui provoque une irrésistible attraction. Et vous charme en un instant.
Commentaire : si « les yeux sont le miroir de l’âme », alors je vois de bien belles âmes derrière tout ça. Cependant, afin de désamorcer toute éventuelle polémique (je suis bien conscient que le sujet est assez sensible), je précise que je ne fais absolument pas l’apologie du voile. A mes yeux (c’est le cas de le dire !), il n’est ici qu’un « accessoire. » Qui permet de focaliser l’attention sur de magnifiques et très esthétiques regards (images « photoshopées » donc « maquillées », le terme étant ici particulièrement approprié). Ce qui me fait également dire ceci : tout ce qui est masqué est en général très attirant ; tout ce que l’on dissimule attise curiosité et convoitise. Effet qui est totalement à l’opposé de l’objectif initial des plus rigoristes (pour ne pas dire extrémistes), qui consiste à cacher. Étonnant paradoxe. D’une certaine manière, je reste donc tout à fait en accord avec la thématique de mon article.
Il y a des « images publiques » que l’on ne peut oublier et qui resteront à jamais gravées dans nos esprits.
Certaines, tragiques et dramatiques, génératrices de peur, d’angoisse ou de souffrance, comme celles de :
deux énormes champignons s’élevant au-dessus d’Hiroshima et de Nagasaki
deux lourds avions percutant et rentrant, « comme dans du beurre », dans deux géantes tours jumelles à New York
la tête de Kennedy explosant à l’arrière de sa limousine découverte à Dallas
ces bombes au napalm au Vietnam, incendiaires et délétères
ces survivant(e)s décharné(e)s sortant, tel(le)s des zombies, des camps de concentration ou d’extermination nazis, où qu’il soient…
Celles-là sont des images de mort et de violence.
D’autres, heureusement, sont plus réconfortantes ou porteuses d’espoir. Il en va ainsi de celles :
d’un homme-fourmi qui, à lui seul, arrête une colonne de chars blindés à Pékin
de tous ces inconnus venus participer à la destruction du mur de Berlin et emporter quelques gravats, en souvenir de ce moment unique et historique ; de Rostropovich jouant de son violoncelle
de la libération et du discours de Nelson Mandela au Cap
ou bien de celui de Martin Luther King à Washington (« I have a dream »)
de la très récente et imposante « marche républicaine » à Paris et dans la France entière
Celles-ci sont des images de vie et de paix.
Mais il y a aussi ces « images privées », heureuses ou malheureuses, tout aussi présentes dans notre mémoire, tant elles nous ont également marqué(e)s ou frappé(e)s. Bien entendu, par pudeur ou par discrétion, je vous en ferai grâce, ou plutôt n’en citerai qu’une, si commune : celle de la naissance de mes enfants.