« Ne compte que sur toi ». « Ne regrette rien. » « Avance ! » « Ne sois pas si négatif ! » « Ceci est bien, cela est mal. »
On nous donne sans arrêt des conseils et des avis ! Sans que nous ayons demandé quoi que ce soit. Je ne dis pas qu’ils sont forcément mauvais ou n’ont aucune pertinence. Mais pourquoi n’aurions-nous pas le droit de faire à notre manière ? Sans avoir à en rendre compte à qui que ce soit. Qui peut nous en empêcher ? Après tout, et en principe, nous sommes libres de choisir notre propre voie ainsi que notre destin, non ? Être en accord avec soi-même, savoir s’écouter – sans pour autant ignorer les autres, car « l’homme est [avant tout] un animal social » – ne devrait-il pas être notre suprême et ultime but ?
« Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ». Que les beaux parleurs commencent à s’appliquer leurs conseils à eux-mêmes, ce qui est loin d’être toujours le cas !…
Je dois reconnaître, cruelle déception, que j’ai souvent du mal à bien comprendre leur psychologie ; à cerner leur personnalité. Peut-être serait-ce parce que celles que je rencontre ne me conviennent pas ? Ou, au contraire, serait-ce moi qui ne leur convient pas ? Ou bien encore, ne serais-je pas assez fin psychologue ? M’y prendrais-je mal avec elles ? Mon charme n’opérerait-il pas assez longtemps ? Les aimer ne leur suffirait-il pas ? Ne leur donnerais-je pas ce qu’elles attendent d’un homme ou d’un compagnon ? Ou bien, pour mettre fin à cette trop longue liste, serait-ce elles qui, étant en pleine mutation, ne tourneraient pas rond ? J’avoue, avec une certaine honte, que je l’ignore.
Je propose donc de conclure ces interrogations de toute première importance (en particulier pour moi) par une courte formule finale : les femmes sont et restent pour moi un véritable mystère. Il faut parfois savoir faire amende honorable. A l’inverse, surtout ne leur dites jamais quelque chose qui pourrait leur déplaire : elles vous le pardonneraient difficilement. (J’écris bien sûr ces lignes « à la suite d’une douloureuse déception sentimentale ». Comme je le ferais d’une pénible désillusion amicale).