Dédié à Monsieur Claude Chauvel, qui fut trois années durant mon professeur de français au collège. Et que j’ai retrouvé bien des années après, alors que j’étais surveillant d’externat. Je lui dois en partie ce que je suis. Merci à lui. Merci aussi à tous ceux qui ont suivi.
Deux « indicateurs » permettent de reconnaître un bon professeur (à mon humble avis) :
Un sens élevé de la pédagogie. Qui se mesure à l’empreinte que le prof laissera dans l’esprit de ses élèves et donc à l’influence déterminante qu’il pourra avoir sur leur avenir.
Un certain goût pour la rhétorique et/ou la « mise en scène ». S’il transmet son savoir comme un acteur parvient à émouvoir, il saura aisément captiver son auditoire. En résumé : un bon prof est souvent un bon acteur.
J’avoue ne pas être un grand fan de la Star Academy (ni de TF1 plus généralement). J’avoue aussi que cette version m’a beaucoup ému. Mais comme je suis un GRAND émotif…
Quelle ne fut pas ma surprise ce matin, lorsqu’en ouvrant mes volets, je découvris, sur les toitures et les trottoirs, une fine couche de neige ! Car je n’avais ni vu ni entendu les prévisions météorologiques de la veille. Sans doute erronées, comme on me le confirma plus tard dans la journée.
La première image qui me vint instantanément à l’esprit fut celle d’un gâteau saupoudré de sucre glace. Ne me demandez pas pourquoi. Probablement parce que suis gourmand. A l’étonnement succéda le contentement. Car j’aime la neige. Elle est pour moi un cadeau du ciel. Comme, encore enfant, je croyais que l’étaient mes cadeaux de Noël, dans leurs écrins chamarrés.
C’est sans doute pourquoi revinrent à ma mémoire divers souvenirs d’hivers enneigés, datant de mon d’enfance : boules et bonhommes de neige bien sûr, glissades en tous genres sur des luges de fortune, bonnets et gants de laine tout mouillés, parties de hockey sur glace improvisées, en compagnie de mon voisin, dans l’allée bordant la maison de ses parents. Et la douce chaleur du foyer succédant à la fraîcheur de l’extérieur.
Ma journée commençait bien. Les désagréments et les rabat-joie, on verrait ça plus tard. Pour l’instant, je ressentais seulement l’impérieux besoin de partager ce petit moment de bonheur avec quelqu’un. Et comme je n’avais personne sous la main, je me mis tout simplement à écrire. Ce que vous êtes en train de lire.
Il y a des « images publiques » que l’on ne peut oublier et qui resteront à jamais gravées dans nos esprits.
Certaines, tragiques et dramatiques, génératrices de peur, d’angoisse ou de souffrance, comme celles de :
deux énormes champignons s’élevant au-dessus d’Hiroshima et de Nagasaki
deux lourds avions percutant et rentrant, « comme dans du beurre », dans deux géantes tours jumelles à New York
la tête de Kennedy explosant à l’arrière de sa limousine découverte à Dallas
ces bombes au napalm au Vietnam, incendiaires et délétères
ces survivant(e)s décharné(e)s sortant, tel(le)s des zombies, des camps de concentration ou d’extermination nazis, où qu’il soient…
Celles-là sont des images de mort et de violence.
D’autres, heureusement, sont plus réconfortantes ou porteuses d’espoir. Il en va ainsi de celles :
d’un homme-fourmi qui, à lui seul, arrête une colonne de chars blindés à Pékin
de tous ces inconnus venus participer à la destruction du mur de Berlin et emporter quelques gravats, en souvenir de ce moment unique et historique ; de Rostropovich jouant de son violoncelle
de la libération et du discours de Nelson Mandela au Cap
ou bien de celui de Martin Luther King à Washington (« I have a dream »)
de la très récente et imposante « marche républicaine » à Paris et dans la France entière
Celles-ci sont des images de vie et de paix.
Mais il y a aussi ces « images privées », heureuses ou malheureuses, tout aussi présentes dans notre mémoire, tant elles nous ont également marqué(e)s ou frappé(e)s. Bien entendu, par pudeur ou par discrétion, je vous en ferai grâce, ou plutôt n’en citerai qu’une, si commune : celle de la naissance de mes enfants.
A ma fille et ma sœur (pour des raisons différentes).
Il me semble que le terme « burn in » constituerait un bon complément à celui de « burn out », l’épuisement du patient (de la victime) étant tout aussi psychique que physique. Je reconnais néanmoins que cela reviendrait un peu à compliquer les choses. Tout d’abord parce que l’esprit est indissociable du corps ; et que la définition « officielle » du burn out tient compte de ces deux aspects :
« Syndrome d’épuisement professionnel caractérisé par une fatigue physiqueet psychique intense, générée par des sentiments d’impuissance et de désespoir. » Le Larousse en ligne.
Disons alors que je n’ai rien dit. 🙂 Ou bien que j’ai parlé (écrit) pour ne rien dire. Si ce n’est le plaisir de créer un néologisme et un anglicisme totalement inutiles. 😀
<< La critique est aisée, mais l’art est difficile.>>
Philippe Néricault (Destouches).
Certes c’est un poncif. Mais ne devrions-nous pas avoir à l’esprit cette expression proverbiale avant de dénigrer qui ou quoi que ce soit ? Riche mais rare est l’humilité.
L’homme est fait de paradoxes : déchirement et soulagement peuvent, par exemple, coexister dans son esprit ou dans son cœur. Ce n’est qu’une question de moments.
L’une de ses principales qualités ou vertus – entre autres – est de lier corps et esprit. Ses « inventeurs » ont compris, depuis bien longtemps, qu’il existe une étroite imbrication entre les deux.
Elle est protéiforme et plurielle.
C’est celle de l’esprit bien sûr, mais aussi celle du cœur, celle des mains, des yeux, du corps ; celle des uns, celle des autres, la nôtre… Si ma mémoire de latiniste est bonne, « intelligere » signifie comprendre ; et il n’y a pas en nous que l’esprit qui soit à même de comprendre. La compréhension passe par bien d’autres canaux…
Mieux vaudrait donc parler d’intelligenceS, que d’Intelligence.
A.I. Intelligence Artificielle / Steven Spielberg.